Archives interalliées de la HCITR (AJ/9/520/1 à AJ/9/2888 et AJ/9/6574 à AJ/9/6678) :
Elles comprennent les archives du Secrétariat général interallié de la Haute Commission, dont les textes des 14 000 décisions, consignées dans près de 400 procès-verbaux, et des 319 ordonnances prises par la HCITR durant ses dix ans d'exercice, les originaux et les reproductions des procès-verbaux et des ordres du jour de la Haute Commission et des comités qui en dépendaient, ainsi que des services interalliés de l'occupation de la Ruhr et des prises de gages. Ces derniers fonds contiennent les pièces comptables des opérations de gestion des gages.
Les principaux comités interalliés dépendant de la Haute Commission étaient les suivants : Comité d'administration, Comité des communications, Comité des affaires économiques, Comité financier, Comité des affaires juridiques, Comité de renseignements et sûreté, Comité des réquisitions et des prestations (application des articles 6 et 8 à 12 de l'arrangement rhénan), Comité des charbons. La plupart de ces comités eurent un rôle accru pendant la période des sanctions. Chacun des comités avait sa propre organisation d'archives.
Archives du Haut-commissariat français auprès de la HCITR (AJ/9/2889 à AJ/9/6573) :
Elles comprennent les archives de la période d'armistice (novembre 1918-10 janvier 1920), les archives du Secrétariat général qui, installé à Paris, était plus particulièrement chargé des relations avec le ministère des Affaires étrangères et avec les différents ministères, et les archives du Cabinet. Il est à noter que les archives de ces services ont été tenues pendant toute l'occupation sur les mêmes bases, elles forment donc un fonds très homogène qui, par l'étendue de sa documentation, est une précieuse source de renseignements. À ce fonds, en raison de son caractère très général, ont été joints les dossiers de caractère confidentiel concernant les mouvements politiques (séparatisme, etc.) et les documents du service de sûreté du Haut-commissariat français.
Il faut ajouter à cet ensemble :
- La bibliothèque du Secrétariat général.
- Les archives du Service de presse et d'information, service de la surveillance de la presse allemande et de l'organisation de la propagande française et de la contre-propagande. À cela s'ajoutent les collections de la Revue Rhénane éditée sous les auspices du Haut-commissaire français.
- Les archives du Service des affaires d'occupation, service appelé dans les premières années de l'occupation « Bureau Militaire », chargé de l'organisation du contrôle civil de l'occupation (nomination des délégués de districts et de cercles et contrôle de leur activité), de la centralisation des rapports de ces délégués et de l'établissement des rapports d'ensemble. Ce service était également chargé de la surveillance de l'activité des groupements politiques et paramilitaires et de la surveillance générale de la propagande allemande.
- Les archives du Service de l'instruction publique, comprenant les documents sur l'organisation et le fonctionnement des établissements français d'enseignement primaire et secondaire à la disposition des familles des membres de l'occupation, les notes d'élèves, les résultats d'examens, l'organisation des cours de français aux Allemands, le Centre d'études germaniques, l'École de commerce, l'École d'agriculture.
- Les archives des Services économiques, comprenant les documents des dix sections économiques (Luxembourg, Ludwigshafen, Mayence, Trèves, Coblence, Bonn, Cologne, Krefeld, Düsseldorf, Aix-la-Chapelle). Elles comprennent également les documents se rapportant à l'œuvre économique de l'occupation (sanctions économiques de 1921 et préparation de l'occupation de la Ruhr).
- Les archives du Service financier chargé de l'élaboration du plan financier de l'occupation, de la gestion financière des services français (budget, comptabilité, traitement du personnel, etc.), de la préparation et de la conduite du plan financier concernant le rendement des gages.
Chaque service avait son organisation d'archives, classée de façon différente, mais, dans la plupart des cas, sur une base méthodique.