AEN Infos est la revue de l'Agence de l'OCDE pour l'énergie nucléaire (AEN), consacrée à l'actualité technique et économique du cycle du combustible, à la radioprotection, à la gestion des déchets radioactifs, à la sûreté nucléaire, au droit nucléaire et à la modélisation scientifique. Chaque numéro contient des faits et opinions, les actualités de l'AEN, ainsi que des "nouvelles brèves" et une présentation des dernières publications de l'Agence. |
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2014 N°32.1/32.2 |
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Éditorial – William D. Magwood, IV, Directeur général de l'AEN |
Faits et opinions
L'avenir de l'approvisionnement
en radioisotopes à usage médical
L'AEN et son Groupe à haut niveau sur la sécurité d'approvisionnement en radioisotopes à usage médical (HLG-MR) continuent d'examiner avec attention les causes de pénurie dans l'approvisionnement de l'isotope le plus largement utilisé dans l'imagerie médicale de diagnostic, le technétium-99m (99mTc) et son isotope père, le molybdène-99 (99Mo). Comme suite à cet examen, le HLG-MR a développé une approche politique qui inclut les principes et les recommandations permettant d'agir sur les causes de ces pénuries. Six principes politiques ont été convenus par le HLG-MR, à savoir la mise en oeuvre du recouvrement intégral des coûts et d'une capacité de réserve en cas d'indisponibilité (ORC), de la production de 99Mo, la participation du gouvernement dans le marché, le passage vers l'utilisation des cibles d'uranium faiblement enrichi, la collaboration internationale et la réalisation de revues périodiques de la chaîne d'approvisionnement (voir Figure 1). Cet article décrit les progrès effectués dans la mise en oeuvre des six principes et examine la capacité mondiale de production potentielle des radioisotopes à usage médical dans un avenir proche.
Déclaration commune sur la sécurité d'approvisionnement en radioisotopes
à usage médical
En janvier 2014, lors de la réunion du Groupe à haut niveau sur la sécurité d'approvisionnement en radioisotopes à usage médical (HLG-MR), l'Agence pour l'énergie nucléaire a été chargée d'élaborer une déclaration plus officielle d'engagement envers les six principes d'action publique évoqués à la page 4. L'idée d'une déclaration commune a été avancée et la « Déclaration commune sur la sécurité d'approvisionnement en radioisotopes à usage médical » (ci-après la « Déclaration commune ») a été rédigée et a fait l'objet d'un consensus lors de sa rédaction. Cette Déclaration commune a reçu le soutien officiel de 11 pays et a été publiée par l'AEN le 17 décembre 2014, signalant clairement à la chaîne d'approvisionnement l'intention des pays d'entreprendre une action concertée afin d'assurer la sécurité à long terme de l'approvisionnement en radioisotopes à usage médical les plus largement employés. La Déclaration commune, reproduite ci-dessous, reste ouverte à l'adhésion des pays membres du HLG-MR qui ne l'ont pas encore approuvée, ou de tout autre pays désirant y souscrire.
Rayonnements et cancer de la thyroïde
Un atelier international sur les rayonnements et le cancer de la thyroïde s'est tenu du 21 au 23 février 2014 à Tokyo (Japon) en vue de soutenir les efforts d'amélioration des mesures de santé publique menés par les autorités de la préfecture de Fukushima et le gouvernement japonais à la suite de l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi en mars 2011. L'atelier, qui visait à comprendre l'état actuel des connaissances scientifiques sur le cancer de la thyroïde chez l'enfant, et en particulier sur les cas causés par les rayonnements (carcinomes papillaires), a été coorganisé par le ministère de l'Environnement japonais (MOE), l'université médicale de Fukushima (FMU) et l'Agence de l'OCDE pour l'énergie nucléaire (AEN). Cet atelier a rassemblé les plus grands experts internationaux en la matière, notamment des docteurs en médecine, des spécialistes en épidémiologie et ceux en évaluation des risques radiologiques, venus de dix pays.
Accident survenu à la centrale nucléaire de
Fukushima Daiichi : le point sur l'indemnisation
Trois ans se sont écoulés depuis l'accident survenu à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Depuis, la communauté internationale a pu acquérir une meilleure compréhension de la législation japonaise en matière de responsabilité civile nucléaire. Celle-ci applique les principes internationalement acceptés en la matière1. Peu après l'accident, l'exploitant de la centrale, Tokyo Electric Power Company (TEPCO), et les autorités japonaises ont défini les procédures de base pour l'indemnisation des victimes ayant subi un dommage causé par l'accident. Depuis mars 2011, ces procédures ont été adaptées afin de permettre le traitement d'un grand nombre de demandes d'indemnisation dans un délai raisonnable.
Actualités
Dossier de sûreté pour le stockage géologique
profond des déchets radioactifs
Entretien avec Stephen Burns
Extraction de l'uranium : impacts environnementaux et sanitaires
SFCOMPO : mise au point d'une nouvelle base
de données sur la composition isotopique du
combustible usé
Nouvelles brèves
Une nouvelle série d'exercices internationaux d'urgence nucléaire (INEX)
Projet de base de données internationales sur
la thermodynamique des combustibles avancés
Uranium 2014 : Ressources, production et demande
Création d'un nouveau groupe d'experts
de l'AEN sur les ATF
EXFOR : Améliorer la qualité des bases
de données internationales
Projets communs de l'AEN
Nouvelles publications
Catalogue des nouvelles publications
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2013 N° 31.2 |
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Éditorial – Luis E. Echávarri, Directeur général de l'AEN |
Faits et opinions
Réponses à l'accident nucléaire de Fukushima Daiichi
Le 11 mars 2011, le Japon a connu l'un des pires cumul de catastrophes naturelles de son histoire lorsqu'un violent séisme a frappé la côte est du pays, provoquant un tsunami qui a causé la perte de milliers de vies humaines. La conjugaison de ces catastrophes naturelles a également été à l'origine de l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, provoqué par la perte prolongée de l'alimentation électrique et de la source froide ultime, nécessaires au refroidissement du réacteur. Bien que l'accident en lui-même n'ait pas fait de victime, il a affecté des dizaines de milliers de citoyens japonais qui ont dû être déplacés, entraîné des pertes économiques très importantes et causé des dommages environnementaux considérables dans les zones alentour.
Les progrès vers un régime mondial de responsabilité civile nucléaire
L'accident de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi a remis à l'avant de la scène le débat sur les régimes internationaux de responsabilité civile nucléaire, un débat qui ne se limite pas aux problèmes théoriques liés à la gestion d'un système de responsabilité pour indemniser les dommages causés par un accident nucléaire. Bien que les conventions internationales en matière de responsabilité civile nucléaire soient parmi les plus anciens instruments juridiques internationaux concernant l'usage civil de l'énergie nucléaire, l'adhésion à ces conventions a progressé de manière irrégulière. C'est particulièrement évident si l'on prend comme objet de comparaison des instruments tels que la Convention sur la sûreté nucléaire de 1994, qui rallie une forte adhésion parmi les états impliqués dans la production électronucléaire. Même s'il est vrai que ces états disposent habituellement d'une législation sur la responsabilité civile nucléaire cohérente avec les principes des régimes internationaux, une plus grande harmonisation entre les lois et la pratique, ainsi qu'une meilleure gestion des dommages transfrontaliers potentiels, grâce à une participation renforcée aux régimes internationaux, demeurent des objectifs importants.
Science de la radioprotection : état des connaissances
La compréhension scientifique des questions liées à la radioprotection continue de progresser et un certain nombre de nouvelles avancées dans la recherche ont motivé de nouveaux travaux sur le sujet au sein de l'AEN, notamment des examens plus approfondis et la mise à jour des publications du Comité de radioprotection et de santé publique (CRPPH) sur l'Évolution de radiobiologie et de radiopathologie : répercussions sur la radioprotection (AEN, 1998) et Scientific Issues and Emerging Challenges for Radiation Protection (AEN, 2007). À l'époque, le rapport de 1998 résumait ce que la science la plus avancée pouvait révéler sur les risques radiologiques et traitait notamment des risques aux niveaux d'exposition auxquels les personnes et les ouvriers sont exposés quotidiennement, c'est-à-dire moins de 100 mSv par an. Il présentait également les résultats les plus récents dans les domaines de la radiobiologie, de la biologie cellulaire, de l'épidémiologie des rayonnements, de la causalité des maladies et des effets génétiques, et concluait que malgré l'étendue des connaissances en science de la radioprotection, il reste beaucoup à apprendre. Cet article aborde certaines de ces questions, examine les progrès des connaissances en science de la radioprotection depuis les publications de 1998 et 2007, puis fait le point sur quelques défis pour l'avenir et sur la voie à suivre.
Actualités
L'économie de l'aval du cycle du combustible nucléaire
Le rôle du GIF dans le développement
des technologies nucléaires futures
Trente ans de renforcement de la confiance dans les calculs thermodynamiques
Nouvelles brèves
JANIS – Améliorations des services de données nucléaires
Gestion des connaissances issues des expériences intégrales en neutronique
Nouvelles publications
Catalogue des nouvelles publications
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2012/2013 N° 30.2/31.1 |
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Éditorial - Luis E. Echávarri, Directeur général de l'AEN |
Faits et opinions
Effets systémiques de l'énergie nucléaire et des renouvelables dans les réseaux électriques bas carbone
Les centrales de production d'électricité ne sont pas des éléments isolés. Elles interagissent entre elles ainsi qu'avec les consommateurs et l'environnement naturel, économique et social par l'intermédiaire du réseau électrique. Cela signifie que la production d'électricité génère des coûts qui dépassent le périmètre d'une centrale individuelle. L'attention est portée en particulier sur les effets systémiques des énergies renouvelables variables comme l'éolien et le solaire. Leur déploiement croissant génère de nombreux impacts qui affectent profondément la structure, le financement et le mode d'exploitation des systèmes électriques.
Actualités
L'implication des parties prenantes : Un thème central de la radioprotection
L'énergie nucléaire aux Émirats arabes unis : Cadre juridique et coopération en matière de réglementation
L'estimation et la comparabilité des coûts de démantèlement des installations nucléaires
Nouvelles brèves
Énergie nucléaire et changement climatique : Le coût de l'adaptation
Les essentiels du droit nucléaire international
Contributions de l'AEN aux efforts mondiaux de collecte, de compilation et de diffusion de données sur les réactions nucléaires
Projets communs de l'AEN
Nouvelles publications
Catalogue des nouvelles publications
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2012 N° 30.1 |
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Éditorial - Luis E. Echávarri, Directeur général de l'AEN |
Faits et opinions
La réponse intégrée de l'AEN à l'accident nucléaire de Fukushima Daiichi Le 11 mars 2011, un tremblement de terre et un tsunami massif ont frappé la côte est du Japon, provoquant les accidents de fusion du coeur des tranches 1 à 3 de Fukushima Daiichi ainsi que de graves problèmes de refroidissement de la piscine de combustible usé de la tranche 4, laissant les autorités japonaises face à un énorme défi de prise en charge et de remise en état. Pour la communauté internationale de sûreté nucléaire, les interrogations sont nombreuses quant aux leçons pouvant être tirées de ce tragique accident afin de développer la sûreté des centrales nucléaires actuelles et à venir à travers le monde et d'améliorer les dispositions et les stratégies de gestion de crise tant au niveau national qu'international. Immédiatement après l'accident de Fukushima Daiichi, les pays membres de l'AEN et les pays associés se sont tournés vers l'Agence pour rassembler des experts et commencer à prendre en compte les enseignements se dégageant de l'accident.
Le coût économique de la sortie du nucléaire en Allemagne
Immédiatement après l'accident survenu en mars 2011 à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi exploitée par TEPCO, le gouvernement fédéral allemand a ordonné l'arrêt temporaire de ses huit plus vieux réacteurs nucléaires. Cette décision s'est accompagnée d'une proposition d'arrêt progressif, d'ici 2022, de l'ensemble des 17 réacteurs nucléaires d'une capacité combinée de 20,5 GW se trouvant sur le territoire allemand. Cette proposition a été adoptée le 31 juillet 2011, et les huit réacteurs temporairement arrêtés ont été fermés de manière définitive le 6 août 2011. Les neuf autres réacteurs doivent être fermés progressivement d'ici le 31 décembre 2022.
Actualités
Projets communs internationaux en matière de sûreté nucléaire : un système qui porte ses fruits depuis 30 ans
Bonnes pratiques de gestion des effluents dans les nouvelles constructions nucléaires
Combustibles innovants et matériaux de structure pour des systèmes d'énergie nucléaire avancés
Caractérisation radiologique pourle démantèlement
Nouvelles brèves
Plus de deux décennies d'échange d'informations sur la séparation et la transmutation
Nouvelles publications
Catalogue des nouvelles publications
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2011 N° 29.2 |
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Éditorial - Luis E. Echávarri, Directeur général de l'AEN |
Faits et opinions
La tarification du carbone et la compétitivité du nucléaire
Une récente étude de l'AEN sur La tarification du carbone, les marchés de l'électricité et la compétitivité du nucléaire examine la compétitivité de l'énergie nucléaire par rapport au charbon et au gaz pour la production d'électricité dans un contexte de marchés libéralisés de l'électricité où il existe des échanges de quotas d'émissions ou une taxe carbone. Elle s'appuie sur les données journalières des prix de l'électricité, du gaz, du charbon et du carbone entre 2005 et 2010, période qui correspond aux premières années d'existence du Système communautaire d'échange de quotas d'émission (SCEQE), le plus grand cadre d'échange de quotas d'émissions de carbone au monde. L'étude montre que, même en cas de prix modéré du carbone, la concurrence pour de nouveaux investissements sur les marchés de l'électricité se joue entre l'énergie nucléaire et le gaz, la production d'électricité par les centrales thermiques au charbon étant difficilement rentable.
Fukushima : responsabilités et indemnisation
Le 11 mars 2011, le Japon a connu l'une des pires catastrophes naturelles de son histoire lorsqu'un violent séisme a frappé la côte pacifique du pays, provoquant un tsunami qui a entraîné de terribles pertes humaines. Il a également provoqué un grave accident1 à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Peu après, l'exploitant de la centrale, Tokyo Electric Power Company (TEPCO), a assumé la responsabilité de l'accident nucléaire. Le 28 avril 2011, TEPCO a mis en place une ligne dédiée pour répondre aux questions relatives à l'indemnisation financière liée aux dommages causés par l'accident.
Actualités
Examens internationaux par des pairs des politiques de gestion post-accidentelle
MDEP : des résultats concrets dans un contexte sensible pour l'énergie nucléaire
Suivi de charge dans les centrales nucléaires
Nouvelles brèves
Enquête internationale sur les décisions et les recommandations des gouvernements après Fukushima
Programmes de l'AEN en matière de formation au droit nucléaire
Projets communs de l'AEN
Nouvelles publications
Catalogue des nouvelles publications
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2011 N° 29.1 |
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Éditorial - Luis E. Echávarri, Directeur général de l'AEN |
Faits et opinions
Fukushima
Le 11 mars 2011, un tremblement de terre d'une
magnitude de 9,0 a frappé la côte est du Japon, provoquant
l'arrêt automatique – prévu dans la conception
– de trois tranches (les tranches 1 à 3) de la
centrale nucléaire de Fukushima Daiichi ainsi que
la perte de l'alimentation électrique extérieure. Les
tranches 4 à 6 étaient déjà à l'arrêt pour entretien, la
tranche 4 ayant été déchargée de son combustible en
novembre 2010. Le dispositif de secours a démarré
avec les groupes électrogènes de secours pour fournir
l'alimentation.
Mesures à prendre pour favoriser la sécurité d'approvisionnement à long terme en radioisotopes à usage médical
Le 28 avril, le Comité de direction de l'énergie
nucléaire de l'OCDE/AEN a adopté une déclaration
(reproduite ci-dessous) appelant les gouvernements
et l'industrie à collaborer pour mettre en oeuvre des
changements fondamentaux au sein de la chaîne
d'approvisionnement du molybdène-99 afin d'assurer
une fiabilité de long terme à son approvisionnement.
Il a officiellement adopté une démarche stratégique
visant à restructurer les aspects du marché dont
le fonctionnement actuel n'est pas viable, et à
promouvoir une démarche internationale cohérente
afin d'assurer un approvisionnement sûr et de
long terme des radioisotopes à usage médical. Les
perturbations ces deux dernières années de la
chaîne d'approvisionnement mondiale ont eu des
conséquences significatives chez les patients, pour
lesquels des examens diagnostiques importants ont
été annulés ou retardés.
Contrôle réglementaire du recours des exploitants à des entreprises extérieures
Les entreprises extérieures font depuis longtemps
partie intégrante des ressources à la disposition
des exploitants, en particulier pour la conception, la
construction, la maintenance et la modification des
centrales nucléaires. On peut en effet considérer que
ces entreprises font partie de l'équipe de l'exploitant,
apportant une expertise et des compétences spécialisées,
ainsi qu'une main-d'oeuvre supplémentaire
sur des tâches particulières.
Réversibilité et récupérabilité dans la gestion des déchets radioactifs
Les concepts de réversibilité et de récupérabilité
(R&R) du stockage des déchets radioactifs sont
étudiés depuis de nombreuses années. L'intérêt porté
à la R&R dans le stockage géologique des déchets
radioactifs de haute activité et du combustible usé
n'a cessé d'augmenter depuis la fin des années 1970.
En 2008, le Comité de la gestion des déchets radioactifs
de l'AEN, groupe international d'experts de haut
niveau dans les domaines réglementaire, industriel,
R&D et en matière de politique, ont conclu qu'« il est
important de clarifier le sens et le rôle de chaque
pays dans la réversibilité et la récupérabilité et que
les dispositions prises en ce sens ne doivent pas compromettre
la sûreté à long terme.»
Actualités
Implication des parties prenantes dans la gestion des urgences nucléaires
Implication du public dans l'implantation des installations nucléaires
État actuel et performances économiques des réacteurs nucléaires de petite taille
Une structure internationale pour estimer les coûts du démantèlement
Méthodes statistiques de vérification des bases de données
Nouvelles publications
Catalogue des nouvelles publications
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